Une semaine dans le Grand Est du 20 décembre
Les actualités sur la Région Grand Est :
- Tuiles en violon : un savoir-faire artisanal qui renaît dans l'Aube
- Un train peut en cacher un autre dans les Vosges, à Neufchâteau
- De la laine au tricot, des produits 100% mosellans
- Lac d’Orient : une remise en eau dans les délais du côté de Mesnil-Saint-Père
- A Metz, le prestigieux hôtel la citadelle enfin accessible ?
- Tuiles en violon : un savoir-faire artisanal qui renaît dans l'Aube
Fin 2023, le bâtiment d’accueil du champagne Chassenay d’Arce partait en fumée… Pour la reconstruction, la coopérative a souhaité refaire la toiture à l’identique avec ses tuiles en violon. Problème : la tuilerie qui commercialisait ce modèle n’existe plus. C’est donc la Poterie-Tuilerie Drouilly à Amance qui est désormais en charge de la fabrication.
L’entreprise familiale auboise a pu refaire le moule grâce à une tuile existante… La fabrication est réalisée grâce à un système de pressage : chaque tuile est reprise à la main pour une finition manuelle. L’intégralité de la fabrication va nécessiter entre 12 et 15 moules.
Si la fabrication des tuiles est la partie visible de l’iceberg, un gros travail d’élaboration a dû être réalisé en amont. Près de 40 000 tuiles vont être réalisées pour refaire la toiture du bâtiment. Cette commande d’ampleur représente à l’instant T 60 % de l’activité de l’entreprise et devrait se terminer au printemps.
- Un train peut en cacher un autre dans les Vosges, à Neufchâteau
Arrivée du premier train reliant Lyon à Nancy via Neufchâteau ce dimanche matin, avec le nouveau cadencement. Une fête pour l’association d’usagers ADURNE, qui s’est battue pour le retour de la liaison nord-sud. L’an dernier, ses membres ont vu leurs efforts récompensés par le retour d’un aller-retour journalier ; dorénavant, l’Ouest vosgien bénéficiera de deux allers-retours. Un service à pérenniser et à améliorer pour les représentants cheminots, les usagers et les élus.
- De la laine au tricot, des produits 100% mosellans
Deux Mosellanes travaillent la laine du début à la fin. Tondue à Ajoncourt puis tricotée à Mondelange, la laine Mohair promet des pulls de qualité, et on ne peut plus locaux.
C’est une experte en la matière. Le regard fixé sur les aiguilles, minutieusement, Coralie Suarez tricote tous types de vêtements. Du bonnet à l’écharpe, en passant par les pulls, elle propose une large gamme de produits. « Là je réalise la dernière commande d’une pièce sur-mesure », explique-t-elle tout en tricotant dans son atelier de Mondelange. Mais avant d’être en pelote dans sa main, la laine connaît tout un parcours.
Cette laine est d’abord tondue à quelques kilomètres de là, dans la ferme d’Émilie Malgouverne. Cette assistante vétérinaire élève aussi des chèvres Angora, gage d’une excellente qualité. « Ces chèvres sont élevées pour leur poil, c’est une laine de haute qualité qui dure dans le temps », assure-t-elle.
Avant qu’elle soit envoyée en transformation dans le nord de la France, Émilie nettoie la laine avec soin, à la main, et y enlève les impuretés. S’ensuit un long périple : lavage, cardage, filage et teinture, avant de devenir une pelote de laine comme on les imagine.
C’est à ce moment que Coralie intervient, pour la dernière étape du processus. La tricoteuse a fait le choix du local, et du durable. « Je fais un effort en ce qui concerne la recherche des matières et aussi en récupérant les chutes », dit celle qui se fournit principalement chez Émilie.
Compte tenu de leur laine de qualité, de leur aspect local mais aussi de la main d’oeuvre, ces pulls sur mesure peuvent aller jusqu’à 250 euros pièce. Un prix élevé, mais fait pour durer. « J’essaie de rester accessible, rassure Coralie, ne serait-ce que pour me développer. » L’artisane a tout arrêté pour lancer ce projet : « Coco Studio », et mettre en forme la laine mosellane.
Des chèvres d’Émilie aux aiguilles de Coralie, cette laine locale poursuit sa route… jusqu’aux épaules de ceux qui veulent consommer autrement.
- Lac d’Orient : une remise en eau dans les délais du côté de Mesnil-Saint-Père
Vidangé à un niveau exceptionnel pour permettre des travaux de grande ampleur, le lac d’Orient entame désormais une nouvelle phase. Depuis ce mardi, la remise en eau a officiellement débuté. Une opération progressive, lente et étroitement surveillée. Objectif : reconstituer le réservoir d’ici le mois de juin et stocker près de 200 millions de mètres cubes d’eau sur près de 2000 hectares.
- A Metz, le prestigieux hôtel la citadelle enfin accessible ?
L’hôtel MGallery La Citadelle et le restaurant La Réserve font partie des établissements les plus prestigieux de Metz. Mais depuis fin novembre et un changement de propriétaire, ils ont changé leur fusil d’épaule.
Mbappé, Griezmann, Patrick Bruel, ou encore Marie-Anne Chazel… Autant de personnalités émérites qui ont logé dans le tout aussi prestigieux hôtel quatre étoiles La Citadelle. À Metz, cet établissement est une institution et a une image très marquée.
« Personnellement, je pense que je n’aurai jamais l’occasion de tester les services de cet hôtel », sourit Alix, en passant devant l’établissement, « je pense que c’est un hôtel de prestige pour des gens qui ont des moyens que je n’ai pas ».
Une image dorée et inaccessible qui colle à la peau de l’hôtel. Autrefois détenu par la holding Ebenis de Bernard Serin, l’établissement a été repris fin novembre par le groupe franco-allemand Somnoo qui veut rompre avec son héritage.
Alexis Millet, le nouveau directeur de La Citadelle et de La Réserve, se souvient : « Ça a été une stratégie qui a été clairement assumée par les précédents propriétaires qui souhaitaient vraiment que La Citadelle soit l’hôtel le plus prestigieux de la ville. Donc il y a vraiment toute une communication et une aura qui ont été faites sur ce sujet-là. »
Le responsable présente une rupture nette : « Clairement, c’est un changement de stratégie sur le principe de se dire qu’on souhaite être davantage accessible, qu’on souhaite être davantage sollicité par les Lorrains et par les Messins. »
Plus accessible, sans baisser le prix des nuitées ?
Comptez tout de même une centaine d’euros pour une chambre le dimanche et le double en pleine semaine. Le restaurant a également souffert des prix prohibitifs lorsqu’il était tenu par le chef étoilé Christophe Dufossé. Désormais, la carte se veut simple et abordable.
Guillaume Hieulle, chef exécutif du restaurant La Réserve, détaille sa stratégie : « On aimerait remettre en place un menu 18-35 ans au prix de 60 euros, incluant une entrée, un plat, un dessert, plus une formule de vin au verre. »
Pour convaincre les Messins sans faire baisser les prix des nuitées, les efforts seront donc concentrés sur le restaurant. Cela sera-t-il suffisant ?
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