
Qualité de l’air en Grand Est : un bilan 2025 contrasté
La qualité de l’air dans le Grand Est s’améliore, mais les particules fines et l’ozone restent des menaces majeures pour la santé. Les acteurs régionaux renforcent leurs actions de prévention.
Un enjeu régional majeur
La qualité de l’air reste une priorité de santé publique dans le Grand Est. L’ARS, l’Assurance Maladie, la MSA et ATMO Grand Est unissent leurs efforts pour renforcer la surveillance, informer la population et accompagner les acteurs de terrain.
Dix ans d’évolution : les progrès et les défis
En 2024, plus de huit jours sur dix ont présenté un air de bonne qualité dans la région. Le dioxyde d’azote diminue nettement, porté par le renouvellement du parc automobile et la montée des véhicules électriques. En revanche, les particules fines restent trop présentes au regard des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé. L’ozone continue de progresser avec le réchauffement climatique, un signal préoccupant pour les années à venir. L’objectif fixé est d’atteindre les nouveaux seuils européens d’ici 2030.
Chiffres clés
- 40 000 décès annuels en France sont liés à l’exposition chronique aux particules fines PM2,5, dont près de 5 000 dans le Grand Est.
- Tous les habitants de la région ont été exposés en 2024 à des niveaux supérieurs aux recommandations OMS pour l’ozone et les particules.
- 14 % de la population a connu au moins 25 jours d’air trop chargé en ozone, un chiffre qui pourrait doubler avec les futures normes de 2030.
Santé respiratoire : des pathologies encore trop présentes
L’asthme touche environ 400 000 personnes dans le Grand Est. Chez les enfants, de nombreux cas seraient évitables en améliorant la qualité de l’air intérieur. La broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) cause plus de 2 200 décès chaque année dans la région. Les allergies aux pollens concernent près d’un habitant sur trois et devraient encore augmenter d’ici 2050.
Espaces sans tabac : une mesure de prévention renforcée
Depuis juillet 2025, les abords des écoles, les parcs, les jardins et les zones d’attente sont devenus non-fumeurs dans un rayon de 9 mètres. Cette mesure vise à protéger les enfants et les non-fumeurs. À domicile comme en voiture, ne pas fumer reste essentiel, l’aération ne suffisant pas à éliminer les polluants.
Le “Moi(s) sans tabac” fête ses 10 ans
L’opération de novembre offre un cadre collectif pour tenter d’arrêter le tabac, avec des outils d’accompagnement régionaux et un suivi personnalisé.
Le radon, un risque invisible mais surveillé
Ce gaz naturel radioactif, présent dans certains sous-sols, peut s’accumuler dans les logements. Dans le Grand Est, 318 communes sont concernées. Des campagnes de mesure sont en cours pour atteindre d’ici 2028 une couverture complète des zones à risque.
Informer, agir et se protéger
Plusieurs outils aident les habitants à mieux suivre la qualité de l’air :
- Air to Go, une application utilisée par 15 000 personnes dans la région, permet de connaître la qualité de l’air en temps réel et de recevoir des conseils pratiques.
- IntAIR’agir, programme de visites à domicile, aide à réduire acariens, moisissures et polluants intérieurs.
- Pollin’air surveille les pollens grâce à un réseau de capteurs.
- Air et Santé centralise les informations à destination du public et des professionnels de santé.
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