Dermatose nodulaire : le député Sébastien Humbert interpelle la ministre de l’Agriculture
Alors que la dermatose nodulaire contagieuse progresse en France, le député Sébastien Humbert demande une réponse rapide, centrée sur la vaccination et l’organisation des moyens sanitaires.
Une épizootie qui gagne du terrain en France
Depuis quelques jours, l’épidémie de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) s’étend sur le territoire national et touche de nombreux bovins. (voir notre reportage)
Une question écrite déposée le 9 décembre 2025
Face à une situation sanitaire jugée préoccupante, Sébastien Humbert, député de la 4e circonscription des Vosges, indique avoir déposé une question écrite le 9 décembre 2025 pour alerter la ministre de l’Agriculture sur la gestion de cette épizootie et sur les moyens urgents envisagés pour enrayer sa progression.
Vaccination et manque de vétérinaires, deux alertes déjà formulées
Le député rappelle avoir, dès août 2025, appelé avec le député des Vosges Gaëtan Dussaussaye à faire vacciner les bovins, notamment ceux destinés à être cédés à d’autres élevages dans le cadre de la solidarité paysanne vers les régions les plus impactées.
Il évoque aussi une autre alerte transmise par question écrite sur le manque de vétérinaires chargés du suivi de la santé des animaux d’élevage dans la région Grand Est. Une réponse du 2 décembre 2025 reconnaît une “désertification vétérinaire” dans l’Est de la France, avec des éleveurs décrits comme démunis faute de vétérinaire disponible.
Ce que dit le communiqué sur la maladie et sa propagation
La DNC est présentée comme une maladie grave, infectieuse et virale qui touche les bovins. Elle est indiquée comme non transmissible à l’homme. Sa propagation est décrite comme se faisant de cheptel en cheptel par les insectes, pas par l’homme directement, mais indirectement via le transport d’insectes.
Le communiqué affirme que, depuis l’été 2025, moins de 3 500 bovins ont été abattus afin d’éviter la propagation du virus, et souligne le traumatisme pour les éleveurs concernés.
Mobilisation en Ariège et réponse sécuritaire
Le texte indique que, depuis 24 heures, des agriculteurs, soutenus par différents syndicats représentatifs, sont mobilisés dans le département de l’Ariège pour protester contre l’abattage d’un cheptel bovin. Cette décision est présentée comme motivée par les autorités sanitaires afin de contenir l’épidémie.
Il est aussi fait état du déploiement d’un “dispositif de sécurité XXL”, avec gendarmes, blindés de la gendarmerie mobile et hélicoptères.
“Une campagne massive de vaccination” au cœur de la demande
Selon Sébastien Humbert, l’épidémie ne pourra être jugulée que par une campagne massive de vaccination du cheptel français. Le communiqué avance que la France est désormais incapable de produire elle-même les vaccins nécessaires.
Le texte chiffre la vaccination totale du cheptel bovin à 20 millions d’euros, en précisant que l’enjeu porterait surtout sur les stocks disponibles. Il rappelle que la France compte 17 millions de bovins et que le gouvernement a obtenu 800 000 vaccins importés.
Colère du monde paysan et demande de réunion “en urgence”
Le député dit partager la colère et les inquiétudes du monde paysan. Il estime que la mobilisation syndicale témoigne de l’urgence d’agir et liste plusieurs enjeux pour l’agriculture, dont l’absence de prix rémunérateurs, la simplification normative, la baisse des crédits de la PAC, les accords de libre-échange, une politique de décroissance agricole, et l’absence de discussions sur l’indemnisation de la perte d’exploitation en cas d’abattage.
Le communiqué affirme que la ministre de l’Agriculture doit “prendre ses responsabilités” et réunir en urgence les représentants du monde agricole pour trouver une solution de compromis mesurée et acceptable.
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