Simon Leclerc poursuivi pour violence conjugale : le jugement sera rendu le 27 juin

Publié le Mardi 23 Mai 2023

Le maire (LR) de Neufchâteau et 2e vice-président du Conseil départemental Simon Leclerc a comparu ce mardi matin au tribunal judiciaire d’Epinal pour violence conjugale sur son ex-compagne et mère de leurs deux enfants de 5 et 10 ans. L’épilogue d’une séparation douloureuse qui a duré de janvier 2020 à novembre 2022, avec comme principal fait présumé une gifle que Simon Leclerc aurait assénée à son ex-compagne le 8 novembre 2022. C’est après ce fait présumé, dont la lecture du compte rendu médico-légal diverge selon les protagonistes de cette affaire, que l’ex-compagne de l’édile a déposé plainte auprès des gendarmes de Toul. Pour son bon déroulement, l’enquête avait été délocalisée, c’est-à-dire menée par les gendarmes de Remiremont.

Devant une juge unique ce mardi matin, l’avocate de l’ex-compagne de Simon Leclerc, Farida Ayadi, a fustigé un déni de réalité de la part du maire de Neufchâteau, l’accusant également d’avoir profité de son influence pour manipuler des témoins.

« Non pas un dossier à charge [contre Simon Leclerc] mais à ultra charge »


Des accusations rejetées en bloc par l’avocat de Simon Leclerc, Cyrille Gauthier, qui estime lui que cette affaire est montée de toute pièce par l’ex-compagne, afin notamment d’obtenir la garde des enfants car elle travaille et réside désormais à Epinal.
Cyrille Gauthier a par ailleurs dénoncé « non pas un dossier à charge [contre son client] mais à ultra charge », soulignant également divers éléments en faveur de Simon Leclerc à prendre en compte, notamment, en ce qui concerne les enfants, la garde accordée à Simon Leclerc ainsi que certains commentaires de la juge pour enfants sur les démarches entreprises par son ex-compagne.

Dans son réquisitoire, le procureur de la République Frédéric Nahon, au regard des mandats publics de Simon Leclerc, a souligné le courage de son ex-compagne d’avoir porté plainte. Evoquant pêle-mêle des violences verbales, psychiques et physiques, des faits graves non assumés ou encore un certain devoir d’exemplarité. Frédéric Nahon a requis à l’encontre de Simon Leclerc huit mois d’emprisonnement avec sursis et l’obligation de suivre un stage de sensibilisation aux violences intrafamiliales.

Le jugement a été mis en délibéré : il sera rendu le mardi 27 juin.

Ludovic Bisilliat, photo d’archive

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