Simon Leclerc condamné à 4 mois de prison avec sursis pour violence conjugale
Simon Leclerc, maire LR de Neufchâteau et 2e vice-président du Conseil départemental, avait comparu au tribunal judiciaire d’Epinal le 27 mai dernier pour violence conjugale sur son ex-compagne et mère de leurs deux enfants de 5 et 10 ans.
L’épilogue d’une séparation douloureuse débutée en janvier 2020, avec comme principal fait poursuivi une gifle que Simon Leclerc aurait assénée à son ex-compagne, à leur domicile, en début de matinée du 8 novembre 2022.
Deux temporalités que la présidente du tribunal a clairement différenciées ce mardi matin lors de la lecture du jugement en délibéré : Simon Leclerc a été condamné à 4 mois d’emprisonnement avec sursis pour la gifle assénée le 8 novembre, à suivre un stage de sensibilisation sur les violences intrafamiliales et à verser 1 600 euros à son ex-femme (600 euros pour dommages et intérêts et 600 euros pour paiement de frais d’avocat). Il conserve son autorité parentale. En revanche, Simon Leclerc est relaxé pour le chef de violences habituelles de janvier 2020 à novembre 2022.
Le 27 mai dernier, le procureur de la République Frédéric Nahon, évoquant des violences verbales, psychiques et physiques, avait requis huit mois d’emprisonnement avec sursis.
« Chasse aux sorcières »
Simon Leclerc nie l’intégralité des faits qui lui sont reprochés, il a donc décidé de faire appel de ce jugement.
Ce mardi matin, son avocat spinalien Cyrille Gauthier a de nouveau regretté une instruction à charge contre son client, déplorant certaines incohérences dans cette affaire: « Je rappelle que les images de vidéo surveillance sur lesquelles on voit Simon Leclerc se rendre en mairie à l’heure où son ex-femme lui reproche une gifle à leur domicile, ne sont même pas dans le dossier. Ce dossier illustre, en matière de violences conjugales, une véritable chasse aux sorcières par les forces de l’ordre et les autorités judiciaires ».
Pour son bon déroulement, l’enquête avait été délocalisée, menée par les gendarmes de Remiremont.
Lors du procès, l’avocate de l’ex-compagne de Simon Leclerc, Farida Ayadi, avait fustigé un déni de réalité de la part du maire de Neufchâteau, l’accusant également d’avoir profité de son influence pour manipuler des témoins.
Quant au procureur de la République Frédéric Nahon, et au regard des mandats publics de Simon Leclerc, il avait souligné le courage de son ex-compagne d’avoir porté plainte, évoquant pêle-mêle des faits graves non assumés ou encore un certain devoir d’exemplarité.
Ludovic Bisilliat, photo d’archive
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