Saint-Nabord : forte mortalité piscicole à l'étang de la Demoiselle
Les causes ne sont pas encore totalement identifiées, puisque les prélèvements n'ont pas encore été analysés. Mais on s'oriente a priori, selon l'OFB (Office Français de la Biodiversité), vers une cause bactériologique qui aurait engendré une pollution organique.
L'origine pourrait être agricole, une enquête judiciaire est ouverte pour mettre à jour le ou les responsables de cette forte mortalité des poissons de l'étang constatée depuis une quinzaine de jours. Des carpes (pourtant réputées très résistantes), des tanches, des brochets ont été retrouvés le ventre en l'air par des membres de l'Association agréée de pêche et de protection du milieu aquatique qui gère la partie halieutique sur ce site classé Natura 2000.
Au total, 200 à 400 kg de poissons, « ce qui représente une bonne partie du cheptel présent dans ces eaux » se désole Thomas Proquez, chargé de mission du milieu aquatique de la Communauté de communes de la Porte des Vosges méridionales. Laquelle a effectué des prélèvements d'eau qui ont été congelés avant d'être confiés en début de semaine prochaine à un laboratoire de Haute-Saône, « qui procédera aux analyses à notre charge, ce qui devrait présenter un coût d'environ 200 euros. Nous devrions avoir les résultats au début du mois de mars » précise encore Thomas Proquez.
Accident de type débordement d'une fosse à purin ?
De son côté, l'OFB n'a guère de doutes sur l'origine de cette hécatombe : « On s'oriente plus que vraisemblablement vers une ou des maladies liées à la surprésence de bactéries ou de champignons, consécutive à une pollution organique suite à un accident de type débordement d'une fosse à purin. On a trouvé des plaques blanchâtres caractéristiques sur certains poissons, ce qui pourrait ressembler aux symptômes de la saprognéliose » nous a expliqué l'OFB.
Pas de dépôt de plainte à ce stade. L'étang de la Demoiselle, semi-artificiel, est d'origine glaciaire et s'étend sur une superficie de 15 ha. Il est soumis à de fortes amplitudes de niveau d'eau en fonction des précipitations.
Jean-François Verrier, photos DR
Laissez nous un commentaire