Paysages : « Choisir et agir plutôt que subir ! »
Après Bordeaux, Toulouse et Marseille, ils ont choisi les Vosges pour se rassembler à l’occasion de leur congrès annuel… ce samedi matin à Epinal, une soixantaine de paysagistes concepteurs ont arpenté le parc du château afin d’en découvrir les récents aménagements et d’étudier les paysages des alentours.
Un paysage urbain marqué ici comme ailleurs dans les Vosges par les importantes destructions durant la Seconde Guerre mondiale et donc des bâtiments en très grande majorité récents. Et un paysage périurbain marqué par l’omniprésence de la forêt, très proche, de quoi alimenter par exemple la réflexion sur l’intérêt d’une “zone tampon” entre les quartiers résidentiels et la forêt.
PLANS DE PAYSAGES, KESAKO ?
Ces paysagistes concepteurs sont venus d’un peu partout en France. Ce vendredi, ils étaient à l’Enstib pour des conférences et tables rondes autour notamment de l’importance des plans de paysages, véritables boîtes à outils à disposition des élus, des agents territoriaux, des socioprofessionnels et des habitants pour comprendre et anticiper les évolutions récentes et futures de leur environnement.
Parmi les intervenants, citons Jean-Marie Grosjean, le directeur du Conseil en architecture, urbanisme et environnement des Vosges (CAUE), ou Michel Fournier, maire du village des Voivres et président des maires ruraux des Vosges et de France. Ils ont notamment évoqué des paysages ruraux à ménager et à aménager autant qu’à conforter et à réconforter.
Vue de Cornimont.
Tendon avant et après, illustration de l'enrésinement des paysages.
« Il y a un véritable réenchantement à initier ! »
Selon Anne-Cécile Jacquot, paysagiste concepteur à Metz, « face à tous les paysages, du plus esthétique au plus banal de prime abord, il y a un véritable réenchantement à initier ! ».
Quant à Frédéric Schaller, paysagiste au Parc naturel régional (PNR) des Ballons des Vosges, « les thématiques et les problématiques sont nombreuses, diverses et parfois opposées, exemple avec la préservation de la biodiversité vs le développement touristique. Mais pour répondre notamment aux pressions tant naturelles qu’humaines, il faut choisir et agir plutôt que subir. Et puis il y a les adaptations imposées par les changements climatiques, là il faut changer vite et fort ! ».
Ce samedi, place donc à des visites de terrain, principalement à Epinal. Demain dimanche, direction les alentours avec une balade à vélo le long du canal des Vosges.
Reportage complet dans une prochaine édition de notre JT de 18 h (du lundi au vendredi).
Ludovic Bisilliat et Denis Lequien
La philosophe Joëlle Zask, enseignante à l'Université Marseille - Aix-en-provence,
a notamment évoqué les conséquences des méga feux.
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