Grand Tétras : le parc apporte des précisions sur le premier relâcher
Faisant suite à de nombreuses critiques des associations qui s'opposent à cette opération de réintroduction, ou de renforcement des populations selon les points de vue, le parc naturel régional des ballons des Vosges, dans un communiqué diffusé ce mardi à la mi-journée, revient sur les conditions de l'opération dite de translocation effectuée dernièrement et détaille le calendrier de la suite du plan.
Suite au lancement du programme de renforcement du Grand Tétras dans le massif des Vosges, la première opération de translocation (capture, transport, relâcher) s’est déroulée du 22 au 27 avril grâce au partenariat avec la Norvège. L’équipe opérationnelle du projet a réussi les premiers transferts. Neuf Grand Tétras ont été relâchés dans le massif du Grand Ventron. Les données GPS ont permis de tous les localiser. Elles indiquent qu’ils évoluent normalement au sein du secteur de relâcher.
Les partenaires de la première opération de translocation
En Norvège sur les sites de capture : Le Parc naturel régional des Ballons des Vosges (pilote), l’Agence des forêts norvégiennes (responsable de la gestion de la faune sauvage), l’Office Français de la Biodiversité (appui technique et scientifique), le Parc animalier de Sainte-Croix (appui vétérinaire), le Conservatoire d’Espaces Naturels de Lorraine et des experts indépendants des Pyrénées et de l’Union International pour la Conservation de la Nature.
Dans le massif des Vosges sur le site de lâcher : Le Parc naturel régional des Ballons des Vosges accompagné d’un vétérinaire, l’Office National des Forêts, l’Office Français de la Biodiversité et la Gendarmerie nationale.
De la capture en Norvège au relâcher dans le massif vosgien
Les captures, sous la responsabilité des autorités norvégiennes, ont été supervisées par des experts pyrénéens en lien avec la Direction de la Recherche et de l’Appui Scientifique de l’Office Français de la Biodiversité. Le dispositif de capture a été déployé sur plusieurs sites simultanément. À chaque capture, les oiseaux étaient examinés, bagués puis équipés de GPS sous contrôle vétérinaire. Dans le respect de la procédure réglementaire sanitaire européenne, des transporteurs professionnels ont acheminé les oiseaux dans des véhicules agréés jusque dans le massif du Grand Ventron. Sur place, une deuxième équipe a réceptionné les oiseaux et sécurisé l’opération pendant les 3 jours de l’opération fin avril. Un dispositif conçu pour les relâchés et un suivi vétérinaire sur place ont permis une libération dans de bonnes conditions.
Résultats et premiers suivis
Neuf Grands Tétras issus des opérations de capture en Norvège, soit 4 poules et 5 coqs, ont été introduits avec succès dans le massif du Grand Ventron. Au relâcher, les oiseaux ont tous montré un bon état de santé et un calme qui leur a permis une sortie et une découverte tranquille de leur nouveau milieu.
Grâce aux GPS dont ils sont équipés, les données quotidiennes indiquent, après les 3 premières semaines, que tous sont vivants et explorent leur environnement proche. Aucun déplacement lointain ou comportement anormal n’ont été constatés. La dispersion des oiseaux est faible. Ce qui semble confirmer le contexte favorable du secteur de lâcher offrant aux oiseaux les ressources et les conditions dont ils ont besoin. Les oiseaux semblent s’adapter correctement à leur nouvel habitat. Un suivi très attentif va se poursuivre.
Les bilans seront partagés avec les autorités norvégiennes et les partenaires du projet. Ils seront ensuite présentés et évalués lors des prochains comités de pilotage et permettront d’identifier les suites à donner. Un oiseau est mort en Norvège à la suite d’une capture. L’analyse des causes, menée par le personnel vétérinaire et l’équipe norvégienne, indique que l’oiseau était jeune et probablement plus sensible au stress que les autres individus capturés.
Évaluation et perspectives
Les autorités norvégiennes ont confirmé l’autorisation de la capture de 50 oiseaux par an pendant 5 ans. Le projet prévoit deux opérations de translocation par an durant cette période. L’équipe opérationnelle étudie les conditions de faisabilité d’une nouvelle opération de translocation dès cet automne 2024.
En parallèle, les partenaires poursuivent la mise en œuvre des mesures d’accompagnement programmées. Chaque année, le comité de pilotage aura pour mission d’évaluer les résultats des opérations de translocation et de suivre la mise en œuvre des mesures d’accompagnement.
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