Feu de forêt à Bois-de-Champ toujours pas maîtrisé, 200 pompiers et un bombardier d'eau en intervention
Plus de 30 hectares déjà partis en fumée. Près de 20h après son déclenchement hier, mardi après-midi, les sapeurs-pompiers vosgiens, aidés par des effectifs venus des départements limitrophes de toute la grande région et de Bourgogne-Franche Comté, 200 hommes auront lutté toute la nuit et se relaient encore, ce mercredi matin, pour combattre le brasier qui avait débuté la veille dans une maison inhabitée.
La bâtisse, en lisière de forêt, est située sur le village de Bois-de-Champ, aux abords de la départementale, au pied du col du Haut-Jacques, entre Saint-Dié-des-Vosges et Bruyères.
Les flammes ont tout d'abord dévasté la maison avant de se propager au massif forestier tout proche. Le feu, attisé par la sécheresse et des vents tournants à 40 km/h, s'est propagé rapidement par la cime des arbres, des résineux gagnant la montagne, un secteur escarpé et difficile d'accès pour les pompiers sur le terrain. Ils ont pu compter sur le renfort d'un hélicoptère bombardier d'eau de la sécurité civile, parti d'Avignon et arrivé sur les lieux en début de soirée vers 21h, qui a effectué des largages jusqu'à la nuit, avant de reprendre dès l'aube et de tourner une partie de la matinée.
Fort heureusement, le sinistre n'a pas fait de victimes, et l'ordre un temps envisagé d'évacuer le village voisin de Domfaing, qui aurait pu être menacé par l'incendie, n'a pas été nécessaire. La préfecture a mis en place une cellule de crise. La préfète s'est rendue sur place.
Cet incendie forestier est le troisième depuis début juin, après notamment celui du 6 juin dernier en forêt de Darney qui avait détruit 6 hectares et cela a de quoi inquiéter, alors que l'on n'est encore qu'au printemps. Le foyer à ses débuts important, le panache des fumées était visible à plus de 10 km et l'odeur des fumées perceptibles jusqu'à Épinal.
De triste mémoire, l'été dernier avait vu dans les Vosges, en une semaine, au mois d'août, quelque 80 départs de feu et 150 hectares de forêts ravagées. Reste également à connaître les origines de cet incendie qui a pris dans une maison inoccupée. Une enquête va être diligentée, sachant que globalement, de façon intentionnelle ou accidentelle, neuf fois sur dix, il s'agit de causes humaines.
Reportage dans notre édition du jour, à 18h.
M-D Rogovitz / A. Didier
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