Fête du vivant au Col des Hayes : le projet de réouverture de la carrière au cœur des préoccupations
L’association Préservons l’environnement du col des Hayes (PECH), en partenariat avec Oiseaux nature, Lorraine association nature (Loana) et le Groupe d’études rapaces Vosges, organisaient samedi dernier la fête du vivant au col des Hayes, au lieu-dit Lansau. Egalement présent : le Conservatoire naturel de Lorraine et de nombreux naturalistes vosgiens dont Vincent Munier.
Selon les organisateurs, quelque 500 personnes étaient présentes pour fêter le vivant et profiter de ce site exceptionnel qu’est ce haut lieu des Hautes Vosges où la Graniterie Petitjean projette de rouvrir une carrière abandonnée depuis 2004 pour y exploiter jusqu’à 49 000 tonnes de granit sur 160 jours de l’année (revoir notre reportage du 8 juin dernier).
Pour rappel ce projet se fonde sur une autorisation de 2002 et une étude d’impact environnementale de 2001, ce que dénonce l’association Préservons l’environnement du col des Hayes qui réclame une étude d’impact actualisée prenant en compte les nouveaux paramètres climatiques (pénurie d’eau pour les habitants et pollution des ruisseaux, risques d’incendies) et environnementaux puisque le site se trouve en surplomb d’une zone humide protégée et exceptionnelles en terme de faune et de flore. Se posent également des risques pour le sécurité routière puisque les tonnages extraits entraîneront le passage d’un important nombre de poids lourds sur des routes de montagne très difficiles.
La journée a été rythmée par des promenades guidées autour de la découverte de la faune et de la flore exceptionnelle de ce site mais aussi de sa géologie. Les organisateurs ont également à nouveau échangé avec le député Christophe Naegelen, et lui exprimer à nouveau leurs inquiétudes et leurs propositions face aux enjeux économiques et de territoire posés par ce projet. Christophe Naegelen s’est à nouveau engagé à alerter la préfète sur les questions de quantité et de qualité d’eau pour les habitants et les ruisseaux, de risques d’incendies, des problèmes de circulation routière.”
Ludovic Bisilliat, photos DR
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