La cueillette de l'arnica est annulée pour la 2ème année consécutive !
Ce sera une deuxième année sans cueillette d'arnica. Sur les propositions du Parc naturel régional des Ballons des Vosges, du représentant des cueilleurs et du Département des Vosges, et suite à une visite approfondie des chaumes entre le Breitfirst et le Markstein le comité de pilotage a décidé de suspendre toute cueillette d'Arnica pour cette nouvelle année. Et ceci après 3 années à faible rendement. En 2023, la faible floraison est à priori liée aux fortes chaleurs et à l'absence de précipitation depuis plus d'un mois. Aucune zone n'est favorable à la cueillette selon les règles actuelles de prélèvement qui prévoient une densité de floraison suffisante.
L'ARNICA DANS LE MASSIF DES VOSGES
L'arnica possède des propriétés antalgiques, anti-inflammatoires, cicatrisantes et circulatoire. Celle du Massif des Vosges alimente l'essentiel de production française de plante sauvage (90%), le reste étant complété avec de la culture. Il y a encore quelques années, la plante recouvrait 120 hectares au Markstein ce qui en faisait le site de récolte le plus grand d'Europe.
ACTIONS EN COURS
Le Conseil Départemental des Vosges a decidé de lancer en novembre 2018, une expérimentation de réimplantation de l'arnica sur le territoire vosgien. Six sites dans les Hautes-Vosges ont été choisis pour y replanter des plants cultives originaires du Markstein. Ces lieux ont été choisis car de l'arnica y poussait auparavant. L'expérimentation se poursuit.
L'arnica domestiqué
Spécialisé dans la recherche et la valorisation d'actifs végétaux, le laboratoire Phytodia qui mène depuis plus de 5 ans une expérimentation avec le producteur des Jardins de Bernadette, Alain Grandemange, peut désormais reproduire les conditions de vie de la plante tout en conservant ses principes actifs. Une avancée de taille qui va permettre au laboratoire d'assurer son approvisionnement pour poursuivre la production de son huile de massage, tout en protégeant les ressources naturelles.
« La culture de la plante domestique conjugue efficacité et maîtrise des ressources. Il s’agit de trouver la meilleure alternative entre plante sauvage et plante de culture. La domestication nous permet de reproduire les conditions de vie de la plante à l’état sauvage sur une zone restreinte proche de son biotope naturel. Ainsi, la plante retrouve toutes ses propriétés et le producteur peut ajuster les ressources nécessaires à son développement, protégeant ainsi l’environnement. Tout est une question de curseur ! » précise Régis Saladin le directeur des Laboratoires Phytodia.
De nouveaux partenariats pourraient émerger avec des producteurs vosgiens pour leur transmettre les méthodes de cultures permettant de domestiquer l'arnica.
L. Buchler
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