La Bourgonce : six logements anciens seront rénovés par Le Toit Vosgien

L’activité du bailleur social Le Toit Vosgien alterne entre constructions neuves et rénovations lourdes en Déodatie et sur une partie du massif, en ville comme en zone rurale.
Exemple à La Bourgonce, commune de 900 habitants au nord ouest de Saint-Dié-des-Vosges, avec la récente présentation du projet de rénovation énergétique, pour un montant d’un peu plus d’un million d’euros, de deux bâtiments de 1972 de six logements chacun, en pleine nature, et de coupler cette transformation avec une modernisation des parties communes.
‘‘Au-delà du niveau BBC de la rénovation’’ est-il indiqué dans un communiqué, ‘‘Le Toit Vosgien s’efforcera d’utiliser du bois local, scié à Eloyes et travaillé sur place à la scierie de La Bourgonce. A l’heure du bas carbonne, un chantier qui sera donc un nouvel exemple à suivre.

30 cm de fibre de bois et 40 cm de ouate de cellulose

Parmi les travaux extérieurs : remplacement du système d’assainissement, du récupérateur de pluie, reprise du parking et installation d’une pompe à chaleur par bâtiment; remplacement des toitures, isolation des murs extérieurs avec 30 cm de fibre de bois avec finition bardage bois, isolation des combles avec 40 cm de ouate de cellulose, et remplacement des garde-corps de portes-fenêtres.

Dans les logements : installation d’une ventilation double-flux collective, suppression des ballons d’eau chaude existants, conservation des radiateurs existants et raccordement sur une installation collective de production d’eau chaude (chaque logement aura son propre compteur d’eau chaude qui sera relevé à distance par le Toit Vosgien), mise en sécurité électrique des logements et remplacement des éclairages de salle de bain.

Dans les caves : isolation des plafonds avec 20 cm de laine de laitier, création de locaux techniques pour la ventilation double-flux et le chauffage, et remplacement de l’éclairage.

Le Toit Vosgien : plus de 10 % des logements sociaux du département

Avec la gestion de 2 357 logements, le Toit Vosgien est un opérateur important. La Ville de Saint-Dié-des-Vosges, son actionnaire principal, concentre à elle seule plus de 1 000 logements, le reste étant réparti sur l’ensemble de la partie vosgienne du massif.

En juillet 2000, le Toit Vosgien inaugurait le premier bâtiment d’habitation tout bois en France. Petite révolution au royaume du béton, l’assemblage poteau/poutre en bois était pour la première fois mise en œuvre dans ce type de bâtiment. De nouveaux matériaux qui ont permis un gain d’énergie de 40 %.



Suivront en 2009 les Toits de la Corvée (22 pavillons à structure bois avec la mise en œuvre d’un poêle bouilleur bois et chauffe-eau solaire couplés à une ventilation double-flux); en 2010 Les Héliades (30 logements bois R+4 et R+5 à énergie positive) et la résidence Les Baudoines à Gerbépal (avec isolation bottes de paille); en 2012 la résidence Jules Ferry à Saint-Dié-des-Vosges (immeuble bois R+7, 26 logements, avec chaufferie bois, capteurs solaires thermiques et photovoltaïques, isolation paille et récupération de calories sur les eaux grises.

Rénover l’ancien plutôt que construire

Le Toit Vosgien a décidé en 2017 de s’orienter vers la rénovation de l’existant plus que dans une production soutenue de logements neufs, mais en déployant dans l’ancien l’acquis d’expérience sur le neuf. Objectif : reduire les charges énergétiques pour redonner du pouvoir d’achat aux locataires, et utiliser du bois et des matériaux biosourcés pour plus de confort et d’écorespionsabilité. 54,3 % du parc immobilier est classé, pour le DPE, en A, B ou C et 86,3% de A à D.
Avec la loi Elan, Le Toit Vosgien a créé la Société de coordination habitat Lorrain avec Toul Habitat, l’OPH de Lunéville à Baccarat, l’OMH du Grand Nancy et Epinal Habitat. Cette structure coopérative (chaque organisme possède une voix) regroupe plus de 19 000 logements.’’

Ludovic Bisilliat (avec communiqué)